Dans le domaine de la culture de la tomate, la principale différence entre les modèles de serre et les modèles traditionnels de plein champ réside dans leur capacité à contrôler l'environnement, et cette différence conduit directement à des disparités importantes de rendement et de qualité entre les deux .
La culture traditionnelle de plein champ est fortement dépendante des conditions naturelles, sans contrôle actif de la température, de l'ensoleillement, des précipitations, etc. Les températures élevées en été entraînent facilement la chute des fleurs et des fruits des tomates, tandis que les basses températures en hiver freinent leur croissance. De plus, les ravageurs et les maladies apparaissent fréquemment aux changements de saison, ne laissant aux producteurs qu'une réaction passive. À l'inverse, la culture sous serre crée un « environnement contrôlable » grâce à des équipements intelligents : les systèmes de régulation de la température peuvent stabiliser la température entre 15 et 28 °C, une plage idéale pour la croissance des tomates ; un éclairage d'appoint peut compenser le manque d'ensoleillement par temps nuageux ou pluvieux ; les systèmes d'irrigation goutte-à-goutte fournissent l'eau et les nutriments avec précision ; et les filets anti-insectes et les technologies de lutte biologique réduisent les ravageurs et les maladies à la source. Cette « intervention humaine » libère totalement la culture des tomates des contraintes de la nature.![qafco1 qafco1]()
Les différences de contrôle environnemental se traduisent directement par des écarts de rendement et de qualité. Limitée par les saisons, la culture traditionnelle ne produit généralement qu'une à deux récoltes par an, et sa production est susceptible de diminuer en raison de catastrophes naturelles, avec un rendement par mu (1 mu ≈ 0,067 hectare) généralement compris entre 1 500 et 2 500 kilogrammes. La culture sous serre, en revanche, permet une production cyclique tout au long de l'année et accroît encore les profits grâce aux ventes hors saison, avec un rendement par mu atteignant 4 000 à 6 000 kilogrammes, certaines serres à haut rendement atteignant des rendements encore plus élevés. En termes de qualité, les tomates traditionnelles sont sujettes aux fissures et à une coloration inégale en raison de l'érosion due à la pluie et des fluctuations de température, avec une teneur en sucre généralement de 4 à 5 degrés Brix. Les tomates de serre, bénéficiant d'un environnement de croissance stable, présentent une taille de fruit uniforme, une couleur vive, un taux de fissuration inférieur à 5 % et une teneur en sucre pouvant atteindre 6 à 8 degrés Brix, leur conférant un goût plus sucré. De plus, grâce à une utilisation réduite de pesticides, elles sont également plus sûres.![tomates-9 tomates-9]()
Pour les producteurs, la disparité entre les deux modèles ne réside pas seulement dans la technologie, mais aussi dans la logique de rentabilité. Bien que la culture sous serre nécessite un investissement initial important, elle permet d'obtenir une prime de marché plus élevée grâce à des rendements stables et des fruits de haute qualité. La culture traditionnelle, bien que moins coûteuse, implique des risques naturels et une rentabilité plus fragile. Cette disparité incite également de plus en plus de producteurs à adopter le modèle sous serre et à explorer des filières de culture de tomates plus performantes.